«La seule condition requise pour devenir membre des OA est le désir d’arrêter de manger compulsivement.»
Les citations sont tirées du livre « Les DOUZE ÉTAPES et les DOUZE TRADITIONS des Outremangeurs Anonymes». pp. 151 à 158
Certains membres nous confient à l’occasion ne pas avoir ce désir, mais désirer l’avoir… Le simple fait de se présenter dans une salle de réunion ou de téléphoner à un membre est déjà, en soi, une manifestation de ce désir. On peut même n’avoir que le désir de désirer…
Je me souviens de mon arrivée à OA, en 1987, où je n’étais animée que du seul désir de perdre du poids. J’examinais avec suspicion toutes les personnes présentes dans les groupes que je fréquentais. Si une telle affichait fièrement son poids santé, je l’accusais intérieurement d’anorexie, ou à tout le moins d’exagération. Que venait-elle faire dans une salle de réunion? Rire de nous? Nous mépriser dans notre incapacité à maigrir?
Et à l’inverse, je tenais les membres obèses comme autant de preuves indiscutables que OA manquait d’efficacité. Elle n’a pas maigri celle-là. Ça ne marche pas!!! Pourvu que je n’engraisse autant que telle autre! Et que dire des hommes? Dans mon esprit, ils n’assistaient aux réunions que dans l’unique intention d’abuser de notre vulnérabilité pour nous séduire.
Et pendant des mois à mes débuts, entre deux jugements radicaux, je m’empressais d’aller m’empiffrer pour faire taire l’angoisse qui montait en moi : la peur incontrôlable que le mode de vie ne fonctionne pas pour moi, la crainte de faire partie de «ces malheureux qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas, même si plusieurs d’entre eux se rétablissent s’ils ont de l’honnêteté.»
J’entendais régulièrement les Étapes, qui me rebutaient et auxquelles je ne comprenais rien, et de temps à autre les Traditions que, je l’avoue, je ne comprenais pas davantage, et qui m’ennuyaient profondément.
Mais j’entendais aussi, souvent, sans pour autant faire le lien avec les Traditions, que la seule condition était le désir de cesser de manger compulsivement… et que (…) abstinents ou pas, nous encourageons les gens à nous revenir.Et l’important est qu’avant d’apprendre à accepter les autres tels qu’ils sont, j’ai été moi-même acceptée inconditionnellement, telle que j’étais à l’époque : désagréable, agressive, compulsive…
(…)Nous parlons d’abstinence, mais nous ne nous entendons pas toujours sur la définition exacte du terme. Sur ce sujet, les opinions varient beaucoup. Personne n’est mis à la porte des OA à cause de sa façon originale de concevoir l’abstinence. Il faut noter aussi que nous parlons du désir d’arrêter de manger compulsivement, ce qui signifie que ceux qui ne sont pas abstinents sont (aussi) les bienvenus parmi nous.
J’ai longuement tâtonné avant de comprendre de quelle manière je vivrais mon abstinence. On ne m’a jamais obligée à pratiquer le 3=0=1, ou à devenir végétarienne ou crudivore, et personne ne m’empêche de suivre mon propre plan alimentaire, même s’il diffère de ceux de mon parrain, de mes filleules, de celui de mes camarades du comité de service ou du vôtre.
Ici, dans le mouvement, nous pouvons diverger profondément d’opinion avec quelqu’un sans que cela nous empêche d’être des amis, de nous aimer et de nous aider. La mise en pratique de la Troisième Tradition nous réserve parfois des surprises en nous faisant découvrir des amis là où nous ne pensions jamais ou n’aurions jamais voulu en trouver.
Et pour presque tous les outremangeurs, OA a été la première expérience d’acceptation inconditionnelle. Notre Troisième Tradition peut se résumer dans cette phrase : Chez nous, chez les OA, vous êtes aussi chez vous, si vous le voulez. Bienvenue.
La Troisième Tradition est celle de l’acceptation inconditionnelle…
OA: Nous pouvons... Ensemble!
Mireille T. coordonnatrice à la présidence de l'IOAFM
http://www.outremangeurs.org/Docs/Mot_de_la_presidente_3e_Tradition.pdf
Les citations sont tirées du livre « Les DOUZE ÉTAPES et les DOUZE TRADITIONS des Outremangeurs Anonymes». pp. 151 à 158
Certains membres nous confient à l’occasion ne pas avoir ce désir, mais désirer l’avoir… Le simple fait de se présenter dans une salle de réunion ou de téléphoner à un membre est déjà, en soi, une manifestation de ce désir. On peut même n’avoir que le désir de désirer…
Je me souviens de mon arrivée à OA, en 1987, où je n’étais animée que du seul désir de perdre du poids. J’examinais avec suspicion toutes les personnes présentes dans les groupes que je fréquentais. Si une telle affichait fièrement son poids santé, je l’accusais intérieurement d’anorexie, ou à tout le moins d’exagération. Que venait-elle faire dans une salle de réunion? Rire de nous? Nous mépriser dans notre incapacité à maigrir?
Et à l’inverse, je tenais les membres obèses comme autant de preuves indiscutables que OA manquait d’efficacité. Elle n’a pas maigri celle-là. Ça ne marche pas!!! Pourvu que je n’engraisse autant que telle autre! Et que dire des hommes? Dans mon esprit, ils n’assistaient aux réunions que dans l’unique intention d’abuser de notre vulnérabilité pour nous séduire.
Et pendant des mois à mes débuts, entre deux jugements radicaux, je m’empressais d’aller m’empiffrer pour faire taire l’angoisse qui montait en moi : la peur incontrôlable que le mode de vie ne fonctionne pas pour moi, la crainte de faire partie de «ces malheureux qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas, même si plusieurs d’entre eux se rétablissent s’ils ont de l’honnêteté.»
J’entendais régulièrement les Étapes, qui me rebutaient et auxquelles je ne comprenais rien, et de temps à autre les Traditions que, je l’avoue, je ne comprenais pas davantage, et qui m’ennuyaient profondément.
Mais j’entendais aussi, souvent, sans pour autant faire le lien avec les Traditions, que la seule condition était le désir de cesser de manger compulsivement… et que (…) abstinents ou pas, nous encourageons les gens à nous revenir.Et l’important est qu’avant d’apprendre à accepter les autres tels qu’ils sont, j’ai été moi-même acceptée inconditionnellement, telle que j’étais à l’époque : désagréable, agressive, compulsive…
(…)Nous parlons d’abstinence, mais nous ne nous entendons pas toujours sur la définition exacte du terme. Sur ce sujet, les opinions varient beaucoup. Personne n’est mis à la porte des OA à cause de sa façon originale de concevoir l’abstinence. Il faut noter aussi que nous parlons du désir d’arrêter de manger compulsivement, ce qui signifie que ceux qui ne sont pas abstinents sont (aussi) les bienvenus parmi nous.
J’ai longuement tâtonné avant de comprendre de quelle manière je vivrais mon abstinence. On ne m’a jamais obligée à pratiquer le 3=0=1, ou à devenir végétarienne ou crudivore, et personne ne m’empêche de suivre mon propre plan alimentaire, même s’il diffère de ceux de mon parrain, de mes filleules, de celui de mes camarades du comité de service ou du vôtre.
Ici, dans le mouvement, nous pouvons diverger profondément d’opinion avec quelqu’un sans que cela nous empêche d’être des amis, de nous aimer et de nous aider. La mise en pratique de la Troisième Tradition nous réserve parfois des surprises en nous faisant découvrir des amis là où nous ne pensions jamais ou n’aurions jamais voulu en trouver.
Et pour presque tous les outremangeurs, OA a été la première expérience d’acceptation inconditionnelle. Notre Troisième Tradition peut se résumer dans cette phrase : Chez nous, chez les OA, vous êtes aussi chez vous, si vous le voulez. Bienvenue.
La Troisième Tradition est celle de l’acceptation inconditionnelle…
OA: Nous pouvons... Ensemble!
Mireille T. coordonnatrice à la présidence de l'IOAFM
http://www.outremangeurs.org/Docs/Mot_de_la_presidente_3e_Tradition.pdf
_____________________________
