2 juil. 2009

Se sentir vivant, aimé, accepté

Je ne me suis jamais senti comme « faisant partie de… », mais plutôt comme toujours « pas dans le coup ». J'ai outremangé pour calmer mes sentiments de manque d'amour et de solitude. J'ai mangé seul, parce que je me détestais d’être gros et de n'avoir aucun ami — tout un cercle vicieux. Je me haïssais parce que j’étais obèse, alors j'ai mangé pour apaiser la douleur.

Lorsque je suis arrivé à ma première réunion OA, moi un égocentrique et un solitaire, j'ai été accueilli avec amour. L’excuse que je me servais pour me retrouver sans amis, la chose que je détestais le plus chez moi, était la chose qui m'a permis de me lier à d'autres membres OA. J'étais aimé pour ce que je détestais — mon impuissance à contrôler mon alimentation. Je n'ai pas été jugé négativement parce que j’étais obèse, mais plutôt j’ai été aimé parce que beaucoup d'autres personnes partagent la même maladie.

Ma détresse que je m’imposais à moi-même et que je ne pouvais pas passer à côté et mes sentiments de séparation, d’anormalité, et de ne pas être dans le coup a fini par m’amener à l’amour, à l’acceptation, à l’accueil et dans les bras d’amis que je n'avais pas rencontrés auparavant.

Le Messager Région 6, Printemps 2007

http://www.outremangeurs.org/Docs/LEMESSAGERPRINTEMPS2007.pdf
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